Évaluation technique de prises d’air : quelle qualité attendue pour la préparation des chimiothérapies anticancéreuses ? - 12/12/14
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Résumé |
Introduction |
Lors de la reconstitution d’anticancéreux, les bonnes pratiques de préparation recommandent l’utilisation de prises d’air, afin d’éviter une aérosolisation. Suite au référencement d’une nouvelle prise d’air (Didactic), l’unité de préparation des anticancéreux (UPAC) a observé un défaut majeur avec fuite au-dessus du filtre, entraînant une dérive des pratiques : l’équipe de préparateurs (PPH) n’utilisait plus de prises d’air pour certaines préparations. Nous avons effectué une évaluation technique des modèles disponibles pour identifier les circonstances de survenue des fuites et comparer leurs performances techniques.
Matériels et méthode |
Parmi les prises d’air existantes, nous avons sélectionné les modèles présentant les 3 caractéristiques suivantes : diamètre du perforateur ≥ 19 G, absence de bouchon et de valve antiretour. Les références retenues ont été évaluées par un test de perméabilité du filtre dans un isolateur. Chacun des 3 PPH ayant participé à l’évaluation, a reconstitué avec les prises d’air retenues les 10 anticancéreux les plus fréquemment associés à la survenue de fuites. À chaque essai, la survenue d’une fuite au-dessus du filtre de la prise d’air a été recherchée.
Résultats et discussion |
Sur 4 références de prises d’air identifiées, 2 ont été sélectionnées pour les tests : B-Braun et Codan, qui ont été comparées aux prises d’air Didactic. Chaque PPH a effectué 30 tests. La prise d’air en marché a fui en moyenne 6,3 fois sur 10 [5–7]. Ces fuites sont survenues lors de la préparation de 7 anticancéreux sur 10 : idarubicine et doxorubicine liposomale (quel que soit le PPH) ; daunorubicine, etoposide, navelbine et vincristine (fuite avec 2 PPH sur 3) et doxorubicine liposomale pégylée (fuite avec 1 PPH). Quel que soit le PPH ou l’anticancéreux testé, nous n’avons pas observé de fuite avec les autres prises d’air. La survenue d’une fuite est donc identifiée comme dépendante de la spécialité préparée et de la qualité du filtre de la prise d’air, mais indépendante du manipulateur. Aucun facteur commun aux 7 anticancéreux « à risque » n’a été identifié. Par contre, le filtre de la prise d’air en marché présente effectivement des caractéristiques incompatibles avec sa fonction. D’une part, la disposition en labyrinthe de ses pores retarde la progression de l’air à travers le filtre et l’équilibration des pressions entre l’intérieur et l’extérieur du flacon. D’autre part, le matériau du filtre, le polyéthylène haute densité, possède des propriétés hydrophiles et absorbantes. Le filtre ne peut donc pas faire barrière à une possible remontée de liquide du flacon vers la prise d’air sous l’effet de la surpression.
Conclusion |
Cette conclusion met en évidence la méconnaissance du fournisseur/distributeur vis-à-vis de son dispositif, qu’il annonçait dans la fiche technique comme doté d’une membrane hydrophobe. Suite à ses essais, une nouvelle prise d’air est en cours de référencement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prise d’air, Évaluation technique, Anticancéreux
Plan
☆ | Cette communication a fait l’objet d’une présentation orale. |
Vol 49 - N° 4
P. 318-319 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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